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Dans le cadre de mon Master 2 relations franco-italiennes, vous trouverez sur ce blog des informations relatives à l'agroalimentaire en général, et plus spécifiquement aux échanges franco-italiens.

Les pratiques alimentaires des consommateurs sont largement déterminées par leurs valeurs, leurs représentations et leur style de vie.
Faire connaître un vin ou un fromage ou une huile d’olive c’est aussi faire découvrir une culture, une histoire, une tradition, et parfois tout un savoir.
Dès lors comment réussir cette connexion entre produits et marchés ?
Comment pénétrer une culture différente, un autre style de vie ?
Comment mobiliser journalistes, relais d’opinion, réseaux de distribution ?

Connaitre l'Italie pour y faire des affaires

« I cugini d’oltralpe »
Cette expression employée par les italiens pour désigner leurs voisins transalpins peut faire sourire mais elle témoigne de la proximité réelle de ces deux peuples. 

« Certamente » la proximité géographique ne fait aucun doute mais les liens unissant les français aux italiens ne s’arrêtent pas là. 
Italiens et français entretiennent des relations commerciales privilégiées. Ils sont respectivement deuxième partenaires commerciaux. Certes la plupart des français voient l’Italie comme une sœur latine et effectivement nombreux sont les points communs entre les deux pays, cependant faire des affaires en Italie nécessite évidemment certaines connaissances indispensables. Ce ne sont que de brèves informations mais elles peuvent être utiles pour ne pas être complètement désemparé…

Afin de faciliter la recherche d’informations, voici le plan détaillé du contenu de cette page. 

Situation économique et financière de l’Italie
Situation économique
Quelques chiffres
Commerce extérieur
Exportations
Importations
Industrie et services
Agriculture, forets et pêche
Ressources naturelles
Tendances de la consommation
Les secteurs porteurs
Situation financière
Les banques italiennes
Les banques françaises en Italie

Rapport France-Italie
Renforcement nécessaire des relations franco-italiennes
Relations économiques et commerciales

La France en Italie
Présence française
Les investissements français

L’Italie en France
Présence italienne
Les investissements italiens

L’Italie et l’Europe
Position historique de l’Italie face à l’Europe
Impact de l’euro sur la vie quotidienne des Italiens

Menaces

Facilitées d’accès physiques et juridiques
Transport à l’intérieur du pays
Le transport routier
Le transport ferroviaire
Le transport maritime
Le transport aérien
Aspects juridiques
La réglementation
Les douanes
Les taxes d’entrées
Les normes
Les marques et brevets
Quelques conseils pour faire des affaires en Italie
Quelques idées sur les entreprises italiennes




SITUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DE L'ITALIE

SITUATION ÉCONOMIQUE

Après la seconde guerre mondiale, l’Italie était l’un des pays les plus dynamiques en termes de croissance économique du continent européen. Son développement est fondé sur un système productif original dominé par les réseaux de PME, les districts industriels. Ce système est aujourd’hui en position critique, notamment à cause de faibles gains de productivité et d'un retard considérable dans les investissements en recherche et développement.
Actuellement, l’Italie est la 4ème puissance économique européenne, la 7ème au niveau mondial et le 2ème partenaire économique de la France.

La situation économique est très différente d’une région à une autre, les régions du Nord sont industrielles et sont dominées par le secteur privé, elles ont un des pays les plus élevés de l’Union européenne. Les régions du sud agricoles et pauvres accusent quant à elle un retard économique considérable, elles ont un taux de chômage trois fois plus élevé que le reste du pays.

Force :
La force de l'économie italienne réside dans le secteur manufacturier, même s’il actuellement passe une période de crise, notamment dans les petites et moyennes entreprises spécialisées dans la fabrication de produits requérant une haute qualité de design et d'ingénierie. Le secteur manufacturier compte pour 90% des exportations italiennes

Faiblesses :
40% à 50% des salariés italiens le sont dans des entreprises de moins de 50 employés contre 20 à 25% en France. La taille des entreprises italiennes est trop petite et constitue un frein à leur développement puisqu’elle ne leur permet pas de se positionner sur des marchés étrangers.
En effet, les économies d’échelle et la productivité des salariés sont amoindries et ne permettent donc pas aux entreprises d’investir et de conquérir les marchés étrangers. Ce système de développement est aussi dû à des facteurs sociaux culturels.
La faiblesse de l’économie italienne se traduit par des taux de croissance réelle faibles comme nous le montre le tableau ci-dessous représentant les variations du taux de croissance du PIB réel – en volume (variation par rapport à l’année précédentes (%)


2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
-1.3
0.7
2.2
1.7
-1.2
-5.5
1.8
0.4
-1.3¹
0.7¹
¹ prévisions



QUELQUES CHIFFRES ET DONNÉES

Indicateurs sociaux :

  • IDH (Indice de Développement Humain) :    0.854/1.0 
  • Rang mondial : 23/177
  • PIB par habitant : 24 400 € (Souce :Eurostat. 2009)
  • Répartition de la population active selon le secteur d’activité (2001) : 
          agricole : 5%    
          industriel : 32%  
          services : 63 % 

  •   Taux de chômage : 9,2% en janvier 2012 (Source : Eurostat) 
  • Communauté française en Italie : 
Au 31 décembre 2011, 48 352 Français étaient enregistrés auprès des consulats français présents en Italie.                                
La circonscription consulaire de Rome compte 16 643 enregistrés, celle de Milan 18 389, Naples 3 976, Turin et Gênes 9 344.
Au total, la communauté française en Italie est estimée à 58.000 personnes.
Très intégrée, elle est composée principalement de membres des professions libérales, de cadres et d'employés. Cette communauté est assez jeune et presque exclusivement composée d'expatriés. On compte plus de 1 000 entreprises françaises installées dans le pays. Les investissements français touchent à peu près tous les secteurs, et de manière croissante, le secteur des services (grande distribution notamment, services financiers et services aux entreprises). Mais la présence française est également forte dans les biens d'équipement, et les secteurs des produits intermédiaires, avec des sociétés comme Michelin, Alstom, Alcatel, Air Liquide ou Total. Le nombre de Français de passage est très élevé (environ 3.000.000). (Source : Maison des Français de l’étranger) 

  • Communauté italienne en France : environ 380 000 personnes (chiffre 2001)

Données économiques : 
  • Le PIB (Produit Intérieur Brut) 
Empêtrée dans la crise de la dette et plombée par l'austérité, l'Italie est entrée en récession fin 2011, son PIB ayant reculé de 0,7% au quatrième trimestre après un recul de 0,2% au troisième trimestre, selon une première estimation de l'Istat publiée en févr. 2012. Les analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une contraction trimestrielle de 0,5%. Sur l'ensemble de l'année 2011, l'économie italienne a enregistré une croissance de 0,4%, après +1,4 % en 2010.  (Source : les échos févr. 2012)

  • Les IDE (Investissements Directs Étrangers) 
Par rapport aux autres pays européens, l'Italie n'attire que peu d'investissements directs étrangers. Cependant, elle se situe à la quinzième place du classement mondial des pays receveurs d'IDE (Source : UNCTAD, World Investment Report 2011).  
Après avoir chuté en 2008 sous l'effet de la crise mondiale, les flux ont repris depuis 2009. Le programme de privatisation mené par le pays, la libéralisation de l'énergie et des marchés de télécommunications offrent des opportunités intéressantes aux investisseurs. Cependant, une législation du travail rigide, une fiscalité élevée, des services publics inefficaces, la corruption, et les activités liées au crime organisé sont des freins à l'investissement.

IDE
2008
2009
2010
Flux d’IDE entrants  
(en millions USD)
17.031
20.073
9.498
Stocks d’IDE                   (en millions USD)
339.927
364.427
337.401
Source : CNUCED- dernières données disponibles.

                                                                                  
  • La dette publique 
La dette publique italienne a atteint un nouveau record en janvier 2012 à 1.935,8 milliards d'euros en raison de facteurs saisonniers, de la hausse des taux d'intérêt et du versement de la participation italienne au fonds européen de secours, a annoncé la Banque d'Italie. Elle a progressé de 37,9 milliards d'euros par rapport à décembre. 
  • La Balance commerciale : -28,6 milliards d’euros en 2010 (Source : Eurostat) 

 

COMMERCE EXTÉRIEUR

Les résultats du commerce extérieur ont été publiés au cours du mois de février (2012). L’Italie a connu un déficit de 23,4 milliards avec des exportations qui ont augmenté de 11,4% (14,9% hors de l’UE et 8,8% dans l’UE) et des importations ayant augmenté de 8,9% (12,6% hors de l’EU et 5,8% dans l’UE). 

L’Italie demeure le deuxième partenaire commercial de la France, avec un montant des échanges totaux de marchandises entre les deux pays de 52,6 milliards d’euros au cours des 9 premiers mois de 2011, soit 25,5 milliards d’euros d’exportations françaises vers l’Italie (en hausse de 9% par rapport à la période équivalente de 2010) et 27,1 milliards d’euros d’importations françaises en provenance d’Italie (en hausse de 6,5%). 

Les échanges commerciaux entre les deux pays continuent d’observer ainsi une reprise soutenue après la forte contraction subie en 2009. Le solde commercial français vis-à-vis de l’Italie est déficitaire, à hauteur de 1,6 milliards d’euros, mais se réduit sensiblement par rapport à la même période de l’an passé (déficit de 2 milliards d’euros) en raison des bonnes performances dans les secteurs pour lesquels la France présente traditionnellement des excédents : agroalimentaire, énergie, chimie, transport.

EXPORTATIONS

 

Les exportations italiennes souffrent de leur faible teneur technologique et de la concurrence internationale. Cette concurrence face aux produits traditionnels « made in Italie », met en position critique les marchés du meuble, du textile-habillement, des chaussures et de la mécanique. L’économie italienne traverse une période difficile elle ne peut lutter sur le marché mondial à cause de cette perte de compétitivité à l’international.

Les principales exportations de l'Italie incluent les machines et l'équipement de transport, les produits chimiques, les produits alimentaires, l'habillement et la chaussure.

Selon les derniers chiffres de 2012, les principaux partenaires à l’export de l’Italie sont l’Allemagne (13%), la France (11,6%), les Etats-unis (6%), l’Espagne (5,8%) et le Royaume-Uni (6,4%). Au total, 57,2% des exportations se font vers des pays membres de l’Union Européenne. (source : World Economic Outlook sept. 2011).

IMPORTATIONS 

Les principales importations de l’Italie sont les énergies (huile brute de pétrole), le textile et les vêtements, la nourriture, les boissons et le tabac, produits médicinaux et pharmaceutiques, équipement de télécommunication. 

Ses principaux fournisseurs sont l’Allemagne (16%), la France (8,3%), la Chine (7,8%), Les Pays-Bas (5,3%). Au total, 54,9% des produits importés proviennent de pays membres de l’Union Européenne. (Source : World Economic Outlook sept. 2011)

INDUSTRIE ET SERVICES

Ils se basent essentiellement sur le tourisme, le textile, les véhicules motorisés, le fer et les produits chimiques.


AGRICULTURE, FORETS ET PÊCHE 

Le secteur agricole représente  3% du PIB italien.  
Les cultures représentent 60% de la production agricole. 
L'Italie est le premier producteur européen de riz et de fruits et légumes et le deuxième producteur et exportateur mondial de vin. Les autres cultures de premier rang sont les céréales et l'huile d'olive, l’Italie en est d’ailleurs le premier producteur au monde. La production de produits agricoles dépend des régions. Globalement les régions du Nord et du centre produisent surtout des pommes, cerises, poires et pêches et tomates; six millions de tonnes de tomates sont récoltées chaque année. Les régions du Sud quant à elles cultivent des figues, abricots, agrumes et de l’huile d’olive. La vigne est cultivée partout dans le pays; l’Italie exporte d’ailleurs beaucoup de vin. Le blé est la principale céréale cultivée: le nord produit du blé destiné à la fabrication du pain et le sud un blé plus dur, le durum, qui sert pour les pâtes alimentaires, autre exportation majeure du pays. La pêche est relativement importante le long des côtes.

RESSOURCES NATURELLES

L'Italie dispose de peu de richesses en minerais. Parmis elles, citons l'argent, le gaz et la lignite dont elle est le 27ème producteur mondial.

TENDANCE DE LA CONSOMMATION




En 2004, la dépense des ménages italiens était de 576,6 milliards d’euros. Cela fait une moyenne de dépense par habitant de 9900 euros. Les consommateurs ont un jugement sur leur pays en baisse qui est due à la situation économique précédemment décrite. La forte inflation a des effets négatifs sur le pouvoir d’achat des Italiens qui préfèrent tout de même consommer qu’épargner.







Comportement du consommateur et pouvoir d’achat : 
C’est en Italie que les consommateurs sont les plus sévères quant à la distribution, et ce, quel que soit le canal choisi.
Les critères principaux de décision d’achat sont la qualité, la compétence et la disponibilité des vendeurs. Suivent ensuite l’efficacité du service après-vente et la clarté de la présentation du produit.
Ces exigences expliquent pourquoi malgré la domination des GSS (Grande Surface Spécialisée) et des GMS (Grandes et Moyennes Surfaces), les petites surfaces survivent de par leur positionnement sur la qualité et le service.


Répartition des dépenses de consommation des ménages par catégorie de produits :

Catégorie
en % du total des dépenses
articles d'habillement et chaussures
9
biens et services divers
8,6
boissons alcoolisées, tabac et narcotiques
2,4
denrées alimentaires et boissons non alcoolisées
14,7
logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles
20,3
loisirs et culture
7,3
meubles, articles de ménage et entretien courant de l'habitation
9
restaurants et hôtels
9,7
communications
3,1
Education
1
santé
3
Transports
12
Total
100%

Source : Eurostat, données 2003

LES SECTEURS PORTEURS   

 

Les services occupent une place importante dans l'économie italienne. Occupant 59, 2 % de la population active totale et contribuant à 65 % du PNB. L'Italie a développé une industrie de niches qui repose sur la mode "made in Italy" : des vêtements et chaussures, des meubles et design. Avec ses griffes diversifiées, l'Italie a pris 30 % des 41 milliards d'euros du marché mondial des industries du luxe.




On compte en Italie 10 épiceries pour 5 000 habitants, soit le double de la moyenne européenne. Les principaux acteurs de la grande distribution sont les coopératives de consommateurs, des chaînes de supérettes et quelques grands groupes privés souvent liés aux grandes familles du capitalisme italien (Agnelli, Benetton, Berlusconi).

La nouvelle loi sur le commerce (entrée en vigueur en avril 1999) a pour objectif la libéralisation de ce secteur, mais seules les ouvertures de petits commerces sont exemptées de licence. Cependant, la pression des consommateurs et l'implantation des grands groupes étrangers, français et allemands, font évoluer la distribution italienne.


SITUATION FINANCIÈRE 


LES BANQUES ITALIENNES

Les banques italiennes figurent dans le classement annuel de Global Finance (2011) des 50 banques les plus sûres du monde. On retrouve la Cassa Depositi e Prestiti à la 31ème position suivie de très près par Intesa Sanpaolo à la 37ème place.

Au niveau national, voici le top 10 des banques italiennes :

1. UNICREDIT
Basée à Rome, elle est la première banque d’Italie en termes de gestion d’actifs. Avec un chiffre d’affaires de 31,5 milliards d’euros en 2011 elle est présente dans diverses régions d’Italie et ses filiales sont localisées dans plusieurs pays d’Europe à savoir la Pologne, l’Autriche ou l’Allemagne. Elle est également en tête de peloton sur le marché d’actions de la Zone Euro.




2. INTESA SANPAOLO
Son siège est à Turin et elle compte 12 millions de clients. Avec un chiffre d'affaires de 43,4 milliards d’euros, elle se place en deuxième position.




3. BANCA D'ITALIA
Elle est la banque centrale italienne. Étant donné son statut indépendant, elle se caractérise par ses fonctions d’analyse et de contrôle du marché bancaire, c’est-à-dire du crédit national, des revenus et dépense de l’État en général.

4. BANCA DI ROMA
Également appelée BANCAROMA, elle est la quatrième plus grande banque d’Italie avec presque un millier de guichets à travers le pays. Elle axe ses activités dans le financement des projets entrepreneuriaux et les activités naissantes des petites et moyennes entreprises.
  

5. UNIONE DI BANCHE ITALIANE
De son sigle UBI BANCA, elle est la cinquième plus grande banque d’Italie. En termes d’actifs, elle détient aussi d’autres banques comme l’IWBank SPA ou Banca Carime qui à elle seule possède quelque 300 succursales.



6. BANCA NAZIONALE DEL LAVORO (B.N.L.) Cette firme appartient au groupe français BNP Paribas et possède près de 5% des parts de marché national en termes de chiffre d’affaires. 



7.BANCO POPOLARE
Elle est née de l’alliance entre Banca Popolare di Verona et de la Banca Popolare Italiana. Elle possède à son actif un important nombre de succursales.



8. MONTE DEI PASCHI DI SIENA
Encore reconnue par son sigle M.P.S. elle est une banque leader dans le marché italien du crédit. Ses investissements se font surtout en assurances, en négoce, et en financement de projets sans oublier son taux d’épargne élevé. 




9. BANCO DI BRESCIA
Bien que rattachée a UBI BANCA, elle reste une banque à part entière avec ses services innovants qui allient banque et assurance. Les autres services sont génériques, comme le prêt pour particuliers, gestion de grands comptes, etc.





10. BANQUE DU VATICAN
Elle est une des éminentes banques italiennes grâce au capital des catholiques à travers le monde.




 

 

LES BANQUES FRANÇAISES EN ITALIE


 
Les banques étrangères sont peu présentes en Italie. En effet, pour se faire, la banque française doit acheter une banque italienne, chose non appréciée par les autorités bancaires locales.

 

Les établissements bancaires français installés sur le territoire italien sont les suivants : le Crédit lyonnais (uniquement à Milan), BNP Paribas, le Crédit Lyonnais et la Société Générale.




RAPPORT FRANCE - ITALIE

RENFORCEMENT NÉCESSAIRE DES RELATIONS FRANCO-ITALIENNES


 
En dépit d'une frontière commune, de l'appartenance à la même culture et à la même communauté linguistique, de relations économiques importantes puisque l'Italie est le deuxième partenaire économique de la France après l'Allemagne, on remarque une nette insuffisance des relations parlementaires entre la France et l'Italie.

En effet, la connaissance mutuelle entre deux pays fondateurs de l'Union européenne se borne trop souvent, aux apparences, voire aux clichés, entretenus par le caractère parfois superficiel des relations ou tout simplement par l'insuffisance du dialogue entre les deux pays.




Au cours des années récentes, deux sujets de préoccupation commune auraient, par exemple, gagnés à être mieux expliqués au sein des enceintes parlementaires, qui sont par nature des lieux de débat et de confrontations : il s'agit, d'une part, de la position divergente de la France et de l'Italie lors de la guerre en Irak et, d'autre part, de l'adoption par le Parlement italien, en juillet 2001, de la loi 301 à la suite de l'offre publique d'achat lancée par EDF sur Montedison et des difficultés qui s'en sont suivies sur le plan communautaire.Et si les parlementaires français et italiens sont fréquemment amenés à se croiser, les rencontres entre les organes des deux assemblées demeurent, à l'exception du dialogue entre les Présidents, très ponctuelles. 

Pourtant, l'abondance des sujets bilatéraux justifierait d'instaurer une coopération parlementaire spécifique permettant à la fois une meilleure information, une plus grande compréhension mutuelle. 

A cet égard, différents sujets, susceptibles de faire l'objet de débats, tels que l'énergie, les transports transfrontaliers, la décentralisation, les OGM, les enseignements artistiques, l'enseignement des langues vivantes, la politique en matière linguistique et culturelle , etc. ... ont été évoqués au cours des entretiens avec les interlocuteurs de la délégation.

En outre, le renforcement de la coopération parlementaire bilatérale s'impose, non seulement en soi, en raison de l'importance du partenariat franco-italien, mais également dans le but d'agir plus efficacement sur le plan international et dans le cadre de la construction européenne.
De plus, dans le cadre de l'Europe élargie, le renforcement de l'axe franco-italien permettrait d'œuvrer en faveur de la diversité culturelle du continent européen.


RELATIONS ÉCONOMIQUES ET COMMERCIALES


La France et l’Italie sont des partenaires commerciaux de premier plan.  
Les importations françaises en provenance d’Italie augmentent sensiblement (+6,5%), mais cette progression demeure en retrait par rapport à celle des importations totales de la France (+11,6%) ainsi que de celle des importations françaises en provenance d’Allemagne (+8,7%).
L’Italie est notre 3e client et notre second fournisseur après l’Allemagne.

Nos échanges sont marqués par une forte imbrication sectorielle. Les investissements français touchent à peu près tous les secteurs : les industries de biens d’équipement et les semi-produits (Michelin, Air Liquide...), les industries de biens de consommation, les services (participation du Crédit Agricole dans Banco Intesa, du groupe Bolloré dans Mediobanca), la grande distribution (FNAC-Coin ; Auchan-Rinascente ; forte implantation de groupe Carrefour...), l’énergie (EDF), l’industrie automobile. Des perspectives sont attendues dans le domaine des assurances et des activités avioniques. La balance agricole est traditionnellement excédentaire pour la France (17% des exportations françaises vers l’Italie), passant de la quatrième à la deuxième place parmi nos clients.
Sur le plan industriel, la France et l’Italie restent des partenaires. Avec 21,6 milliards d’investissements français en Italie contre 18,1 milliards d’investissements italiens en France en 2004, nos investissements respectifs témoignent d’une relation globalement équilibrée.
La France et l’Italie coopèrent étroitement dans le domaine des transports. Les liaisons transalpines, routières et ferroviaires, constituent un volet primordial de notre coopération.


LA FRANCE EN ITALIE

PRÉSENCE FRANÇAISE

La Mission Economique recense plus de 1000 implantations françaises. La présence industrielle reste forte dans certains secteurs, de plus on observe un développement depuis quelques années dans le secteur des services qui ne s’est ouvert en Italie, dans certains domaines.
Au niveau géographique, la présence française est en grande partie concentrée, dans le nord-ouest du pays (Lombardie et Piémont). Ces deux régions constituent, dans la majorité des cas, la porte d’entrée naturelle depuis la France vers le marché italien, de plus elles ont un fort potentiel économique.

LES INVESTISSEMENTS FRANÇAIS

Bien que l’on ait des tissus économiques très différents (en France on trouve de grands groupes de taille mondiale, en Italie ce sont plutôt des PME innovantes) et une moins grande ouverture de l’Italie aux capitaux étrangers, les stocks d’investissements italiens en France et français en Italie apparaissent relativement similaires. En 2011, les chiffres parlaient de 30 milliards d’euros de part et d’autres de la frontière franco-italienne. (Source : Trésor Direction Générale). Cependant, la France offre davantage d’emplois que l’Italie (environ 240 000 emplois créés ou sauvegardés contre 130 000 emplois).

D’après la banque d’Italie, le stock d’investissements français en Italie s’élève à 32,7 milliards d’euros. La France est le deuxième investisseur dans la peninsule. La banque de France ne donne pas les mêmes chiffres estimant les investissements à 45 milliards d’euros.
Les investissements nets directs français vers l’Italie sont seulement de 0,9 milliards d’euros ; ce qui place la France à la 8ème place des investisseurs en Italie. De 2000 à 2009, la somme des investissements était de 31,5 milliards d’euros de la France vers l’Italie.


L'ITALIE EN FRANCE

PRÉSENCE ITALIENNE

Les sociétés et entreprises italienne sont implantées depuis longtemps sur le territoire français. On compte environ 1100 sociétés à capital italien et plus de 1800 entreprises. L’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII) remarque que les italiens n’ont jamais autant investi en France que ces dernières années. Elle estime le nombre d’opérations effectuées à plus de cinquante. Parmi celles-ci, citons par exemple les magasins du Printemps repris par Rinascente ou encore les bourbons de Pernod-Ricard par Campari.
Il est important de remarquer aussi que les principaux groupes italiens à participation étatique se retrouvent sur notre territoire. Par exemple, dans le secteur aérospatial et de défense la présence de Finmeccanica n’est plus à démontrer (à travers Thales Alenia Space, Telespazio, EADS et BAE systems ou encore Enel et Eni dans les secteurs énergétiques.

LES INVESTISSEMENTS ITALIENS

En 2009, le stock des investissements italiens sur le sol français étaient de 25,5 milliards d’euros selon la Banque d’Italie plaçant ainsi la France à la 3e place parmi les destinataires d’investissements italiens (derrière les Pays-Bas et l’Espagne).  
La Banque de France ne communique pas les mêmes résultats. Selon ses chiffres, 24 milliards d’euros traversent la frontière dont 70 % dans le secteur tertiaire et 24% dans l’industrie manufacturière.
Les investissements nets directs italiens vers la France sont de 1,7 milliards d’euros. De 2000 à 2009, la somme des investissements était de 17,2 milliards d’euros de la France vers l’Italie.


L'ITALIE ET L'EUROPE

POSITION HISTORIQUE DE L'ITALIE FACE A L'EUROPE

L’Italie s’est toujours pleinement investie pour la construction européenne, ou a en tout cas a bénéficié des partisans très actifs pour cette construction.  D’un point de vue politique, on peut bien sûr citer Alcide DE GASPERI qui fut l’un des fondateurs importants de la construction européenne des années d’après-guerre aux côtés de Robert SCHUMAN, Konrad ADENAUER et jean MONNET. 

Alcide De Gasperi avec Konrad Adenauer, Robert Schuman et les ministres des Affaires étrangères des Pays-Bas et du Luxembourg au cours des travaux du Conseil de l’Europe à Strasbourg en 1951
 


Il est important également de citer Altiero SPINELLI qui est le fondateur et inspirateur italien du Mouvement fédéraliste européen.







 Il est important de remarquer la présidence de l’Italie au Conseil de l’Union européenne en 2003.

L'IMPACT DE L'EURO SUR LA VIE QUOTIDIENNE DES ITALIENS

D’après une enquête menée par Eurisko, sur un échantillon représentatif de 2000 personnes de la population italienne de plus de 15 ans, 90% d’entre eux n’ont eux aucune difficulté à s’adapter à cette nouvelle monnaie.
Cependant, le passage à l’euro a déclenché une augmentation des prix, d’après 91% des Italiens interrogés.

 

Certes l’effet inflationniste de l’euro était incontestable, mais cela était prévu et annoncé. Cela peut s’expliquer notamment du fait que beaucoup de prix en euro ont été arrondis au dessus. Comme on peut le constater sur cette image les prix sont ronds ; ce qui se traduit effectivement par une augmentation. 




L’inflation due à l’arrivée de l’euro a été la cause de beaucoup d’accusations de la part des gouvernements italiens. On constate d’ailleurs que sur certaines affiches des candidats à l’élection européenne (en 2004) les prix sont indiqués en lire, le but est ici de faire appel à la nostalgie des électeurs, en mettant en avant le sentiment d’appartenance national.


Le ministre du Trésor italien, M. Tremonti, dira même de l’euro que « c’est le vol du siècle » et que c’est à cause de l’arrivée de l’euro si les Italiens n’arrivent pas à finir leur mois convenablement.

MENACES

La perte de compétitivité des exportations s'explique par une spécialisation sectorielle et géographique, par ce clivage Nord/Sud défavorable et par des gains de productivité insuffisants. 
 
L'évasion fiscale et l'économie souterraine rallongent le rétablissement des finances publiques et le comblement de la dette. 
Elles alourdissent la charge sur l'activité déclarée.
La lenteur et le coût des procédures administratives et judiciaires, les scandales financiers et le manque de concurrence dans la distribution et les services n'encourageant pas l'investissement.




 Le Sud ne dispose toujours pas d'un niveau d'infrastructures et de services publics lui permettant de combler son retard de productivité.
Malgré un positionnement haut de gamme au niveau touristique propre à l’Italie, cette dernière souffre de la concurrence des nouvelles destinations européenne. 

Notons également que le manque de communication entre la France et l’Italie au niveau politique est à l’origine de tensions (à titre d'exemple la guerre en Irak ou les tensions liées à EDF).


FACILITÉES D'ACCÈS PHYSIQUES ET JURIDIQUES

TRANSPORT A L'INTÉRIEUR DU PAYS

LE TRANSPORT ROUTIER

Les routes italiennes représentent 300 000 km à travers tout le pays. On dénombre parmi ce chiffre, 6 200 km d’autoroutes, les marchandises circulant à 66% d’entre elles par le réseau routier, ce qui représente le principal moyen de transport des marchandises italiennes.

LE TRANSPORT FERROVIAIRE

 

Le transport ferroviaire comptabilise 20 000 km de circulation. La quasi-totalité des échanges de marchandises est effectuée par Ferrovie del scato, une société publique. C’est elle qui permet les échanges de marchandises par transport ferroviaire et multimodal sur presque toute l’Europe.

LE TRANSPORT MARITIME

Les ports les plus importants se situent sur la côte Adriatique ainsi que la côte méditerranéenne. L’importance du secteur portuaire se veut de plus en plus croissante. On estime à 377 028 tonnes, le poids des marchandises échangées par voies maritimes.

LE TRANSPORT AÉRIEN

En ce qui concerne le transport aérien de marchandises, les chiffres de l’année 2010 traduisent une augmentation de 16,9% par rapport à 2009. Cette hausse est remarquable pour le transport international (+19,1%) ; beaucoup moins pour le transport national (+3,5%). Les aéroports internationaux sont Turin, Milan, Rome, Venise, Pise, Palerme.


ASPECTS JURIDIQUES

LA RÉGLEMENTATION

L'Italie étant un pays membre de l’Union européenne, elle respecte les restrictions imposées par le régime communautaire. Elle suit  également certains principes issus de la Politique Agricole Commune (PAC) tels que l’application des compensations à l’importation et à l’exportation des produits agricoles qui nécessite des systèmes de contrôle et de régulation des marchandises transitant sur le territoire de l’Union européenne. 

 Dans le but de respecter les conditions sanitaires, la présence d’OGM doit être signalée sur l’emballage des produits. Le bœuf élevé aux hormones est également interdit à l’importation. 
En ce qui concerne les viandes bovines, l’importation s’avère interdite en cas de doute jusqu’à ce qu’il y ait la preuve de la clarté de l’origine et des conditions d’élevage.

LES DOUANES

Faisant partie de l’Union européenne, la circulation des marchandises sur le territoire est libre. Toutefois, il existe des marchandises qui se voient interdites ou qui doivent répondre à des restrictions particulières. C’est le cas de certains médicaments, déchets, végétaux ou animaux vivants. 





Même si les échanges intracommunautaires sont dispensés de droits de douane, l’exportateur se doit de remplir chaque fin de mois une déclaration d’échange de biens. 
Pour ce qui est des droits de douane pour les pays extra communautaires, ils restent relativement peu élevés. Le code TRAFIC permet de régir la réglementation communautaire ainsi que le taux de droit de douane pour les pays n’adhérant pas à l’Union européenne concernant les importations.

LES TAXES D'ENTRÉE 

Le taux standard de TVA pour l’importation de marchandises est de 20%, le taux réduit étant de - 4% pour les produits alimentaires de première nécessité, -10% pour les animaux vivants, le bois de chauffage, la plupart des produits alimentaires, les plantes vivantes… 
Certains produits dont les vins perçoivent des droits d’accise.
Il n’existe pas de réglementation applicable pour les échanges de devises.

LES NORMES

Quatre groupes d’acteurs régissent le système de certification et de normalisation en Italie. On trouve les organismes de standardisation, d’accréditation, les organes d’inspection ainsi que les consommateurs finaux. Les normes peuvent  émaner d'organisme de normalisation nationaux comme le CEI (Comitato Elettrotecnico Italiano) et l’UNI (Ente Nazionale Italiano di Unificazione) ou internationaux tels que  l’ISO (International Standard Organisation) ou  le CEN (Comité Européen de Normalisation).

LES MARQUES ET BREVETS

L’Italie adhère à la protection de la propriété industrielle. Pour ce qui est des brevets, elle a signé la convention de Munich et pris parti au traité de coopération en matière de brevets. Le pays a signé l’accord de Madrid en matière de marques.

QUELQUES CONSEILS POUR FAIRE DES AFFAIRES EN ITALIE




Bon nombre de Français imaginent tout simplement que l'Italie est une sœur latine. En réalité, c'est une mosaïque de régions très typées et à l'histoire mouvementée, où les traditions et les cultures sont multiples. 






Nombre des comportements italiens peuvent surprendre l'entrepreneur français peu averti. Il existe des caractéristiques propres aux Italiens qu'il faut connaître pour ne pas y être complètement désarçonné.



 Les Italiens perçoivent le temps de manière polychrone. Il convient donc de ne pas s’étonner si lors d’une réunion votre interlocuteur s’absente ou répond à son portable.
La valeur du temps n’est pas la même qu’en France, les italiens prennent plus le temps de faire les choses.








Les apéritifs et repas entre collègues sont courants, il est important d’y participer et il convient de ne pas refuser sans une raison importante. 
Il s’agit d’un moment important pour cerner les jeux de pouvoir, de plus les Italiens aiment parler d’eux pour avoir des repères sur leurs collègues de travail.


IMPORTANCE POUR L’INTERLOCUTEUR ITALIEN
- faible ou nulle
+ variable
++ grande
+++ très grande, vitale
Délais plannings, heures de rendez-vous
+
Contrat, écrits, droit et règlements
+
Déclarations verbales
+
Tenue et présentation très "classique"
++
Familiarité rapide (tutoiement, usage du prénom...)
+
Témoignages d'hospitalité et de courtoisie (pratique régulière des cadeaux...)
++
Intentions sous-entendues, non-dit
++
Contexte religieux
-
Court terme (tendance aux "impulsions")
++
Long terme (tendance à la fidélité)
+
Image, prestige, la "face"
+++
"Jeu commercial" (marchandage, palabres)
++
Distinction vie privée/vie professionnelle
-
Usage des introductions et "relations"
++

QUELQUES IDÉES SUR LES ENTREPRISES ITALIENNES  :
  • Tendance à la délégation de pouvoir aux niveaux techniques ou prédominance du chef d'entreprise dans les négociations : dans les PME nette prédominance du patron
  •  Accessibilité des interlocuteurs (téléphone...) : barrages téléphoniques en l'absence d'introduction
  • Prise de décision : souvent individuelle
  • Temps de réponse et prise de décision : variable  
  • Poids des institutions et des circuits administratifs dans les affaires : parfois important mais l'on sait s'accommoder
  • Culture d'affaires : très commerçante
  • Rôle et acceptation des femmes dans les affaires : dans le Nord sans problème, dans le Sud cela dépend de l’interlocuteur