Après le textile, c'est au tour de l'industrie alimentaire chinoise - en pleine expansion, avec des hausses de 40% par an - de déferler sur le Vieux continent. Alarmé par la baisse du prix du concentré de tomates, le gouvernement italien demande à Bruxelles des normes pour protéger les producteurs de l'Union européenne.
Les économistes l'ont prédit depuis longtemps: la déferlante en Europe de produits de consommation "made in China" ne va pas se limiter aux jouets en plastique, jeans, tee-shirts ou sous-vêtements de mauvaise qualité. Après le textile, l'industrie alimentaire chinoise est aussi en pleine expansion, avec une augmentation de 325% sur ces huit dernières années et un revenu astronomique de 241,8 milliards de dollars prévu pour 2005, estiment des spécialistes.
Aujourd'hui, même des pays comme la France ou l'Italie, réputés pour leur cuisine et leurs bons aliments du terroir, commencent à trembler face aux importations chinoises. La chute des prix du concentré de tomates en Italie vient d'ailleurs d'inciter Rome à demander à l'Union européenne de mieux protéger les produits du Vieux-Continent face aux importations chinoises, relate le quotidien Il Messaggero.
Inquiète pour sa production nationale, l'Italie qualifie la compétition de "déloyale". En effet, tandis que l'Union européenne fixe des normes strictes pour ses fruits et légumes, la production "made in China" se ferait à grands coups de pesticides et au mépris total des critères stricts de l'UE concernant la sécurité alimentaire et l'hygiène. Du point de vue du Gouvernement italien, une interdiction d'importation sur le concentré de tomates chinois pour "compétition déloyale" se justifierait aussi par une distorsion sur les prix. Ceux-ci, pour être corrects, devraient indiquer sur les boîtes de concentré le coût du transport depuis la Chine.
"Notre table est envahie par des produits chinois!", titrait récemment La Padania, un média dirigé par le très conservateur italien Umberto Bossi. Ajoutant: "Les statistiques sont claires: c'est bel et bien d'une invasion qu'il s'agit." Dans son élan nationaliste, La Padania oublie de relever que la formule des nouilles et raviolis a été importée d'Asie par Marco Polo, préférant insister plutôt sur un point crucial et actuel: celui de la traçabilité des aliments.
Les boîtes de sauce tomate élaborées en Europe et estampillées "made in Italy" ou "made in France" ne précisent pas qu'une partie de leur contenu vient en réalité de la Chine. Un pays dont la production serait forcément de moindre qualité, s'empressent d'affirmer des analystes italiens: dans un marché émergeant de cette taille, l'élaboration des denrées chinoises serait forcément immature, ou mal maîtrisée.
Chantre du marché libre au sein du G8 (pays les plus industrialisés), l'Italie risque finalement de se faire prendre à son propre jeu. En 2004, le "pays de la botte" a ainsi importé environ 157 000 tonnes de concentré de tomates chinoises, pour 72 millions d'euros. Et la plus grande partie de cette matière première est bel et bien utilisée comme assaisonnement pour les pâtes et autres produits "à l'italienne"... exportée sur les marchés en Afrique et au Moyen-Orient.
Aujourd'hui, même des pays comme la France ou l'Italie, réputés pour leur cuisine et leurs bons aliments du terroir, commencent à trembler face aux importations chinoises. La chute des prix du concentré de tomates en Italie vient d'ailleurs d'inciter Rome à demander à l'Union européenne de mieux protéger les produits du Vieux-Continent face aux importations chinoises, relate le quotidien Il Messaggero.
Inquiète pour sa production nationale, l'Italie qualifie la compétition de "déloyale". En effet, tandis que l'Union européenne fixe des normes strictes pour ses fruits et légumes, la production "made in China" se ferait à grands coups de pesticides et au mépris total des critères stricts de l'UE concernant la sécurité alimentaire et l'hygiène. Du point de vue du Gouvernement italien, une interdiction d'importation sur le concentré de tomates chinois pour "compétition déloyale" se justifierait aussi par une distorsion sur les prix. Ceux-ci, pour être corrects, devraient indiquer sur les boîtes de concentré le coût du transport depuis la Chine.
"Notre table est envahie par des produits chinois!", titrait récemment La Padania, un média dirigé par le très conservateur italien Umberto Bossi. Ajoutant: "Les statistiques sont claires: c'est bel et bien d'une invasion qu'il s'agit." Dans son élan nationaliste, La Padania oublie de relever que la formule des nouilles et raviolis a été importée d'Asie par Marco Polo, préférant insister plutôt sur un point crucial et actuel: celui de la traçabilité des aliments.
Les boîtes de sauce tomate élaborées en Europe et estampillées "made in Italy" ou "made in France" ne précisent pas qu'une partie de leur contenu vient en réalité de la Chine. Un pays dont la production serait forcément de moindre qualité, s'empressent d'affirmer des analystes italiens: dans un marché émergeant de cette taille, l'élaboration des denrées chinoises serait forcément immature, ou mal maîtrisée.
Chantre du marché libre au sein du G8 (pays les plus industrialisés), l'Italie risque finalement de se faire prendre à son propre jeu. En 2004, le "pays de la botte" a ainsi importé environ 157 000 tonnes de concentré de tomates chinoises, pour 72 millions d'euros. Et la plus grande partie de cette matière première est bel et bien utilisée comme assaisonnement pour les pâtes et autres produits "à l'italienne"... exportée sur les marchés en Afrique et au Moyen-Orient.
Le même phénomène gagne du terrain en France: le groupe chinois Chalkis, numéro deux mondial de la tomate, a déjà absorbé plusieurs sociétés agroalimentaires européennes, dont "Conserves de Provence". Ce groupe réalise un chiffre d'affaires annuel de 68,5 millions d'euros, en majorité auprès des grandes surfaces qu'il approvisionne en sauces et ketchup pour leurs marques de distributeurs. Son contrat avec Chalkis prévoit une augmentation progressive (actuellement 20%) de la part des tomates chinoises dans ses préparations.
L'heure de la "tomate globale" a sonné, s'alarment en France des producteurs du Vaucluse. "Les experts craignent que cette alliance franco-chinoise, une première dans le monde agroalimentaire français, ne constitue un cheval de Troie pour le groupe chinois en Europe afin de s'imposer sur d'autres productions".
Même son de cloche au Maghreb, actuellement un des principaux exportateurs de tomates en France. Un rapport de l'Observatoire national de l'agriculture en Tunisie se dit préoccuppé par l'avenir incertain de la tomate du Maghreb en Europe. DATAS
L'heure de la "tomate globale" a sonné, s'alarment en France des producteurs du Vaucluse. "Les experts craignent que cette alliance franco-chinoise, une première dans le monde agroalimentaire français, ne constitue un cheval de Troie pour le groupe chinois en Europe afin de s'imposer sur d'autres productions".
Même son de cloche au Maghreb, actuellement un des principaux exportateurs de tomates en France. Un rapport de l'Observatoire national de l'agriculture en Tunisie se dit préoccuppé par l'avenir incertain de la tomate du Maghreb en Europe. DATAS
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